Savoir cuisiner augmente la confiance en soi et améliore la santé mentale.

7 avril 2022 Inclusion Francisation

Savoir cuisiner, c’est aussi bon pour la santé mentale

 

 

Savoir cuisiner pourrait jouer sur notre santé mentale. C’est ce qu’a démontré la dernière étude du Dr Joanna Rees de l’Université australienne Edith Cowan (ECU) [1]. 657 étudiants ont participé à un programme de 7 semaines pendant lesquelles ils ont bénéficié de cours de cuisine. Et les résultats sont vraiment intéressants.

 

Cuisiner pour mieux manger

 

Des études avaient déjà démontré que les personnes qui cuisinent ont globalement une alimentation plus équilibrée et donc une meilleure santé physique [2].

Au contraire, celles dont l’alimentation est majoritairement composée d’aliments ultra-transformés sont plus sujettes aux problèmes de santé comme l’obésité, le diabète, les maladies cardiovasculaires… [3]

C’est d’ailleurs pour cela que le Guide alimentaire canadien met le focus sur la cuisine maison, en plus d’encourager une alimentation plus végétale, riche en fruits et légumes, légumineuses, céréales, noix et graines.

Dans le cadre de l’étude australienne, le programme offert par le Dr Rees a permis aux étudiants d’apprendre à préparer des repas sains et équilibrés. Conformément aux études précédentes, les participants ont déclaré noter des améliorations importantes au niveau de leur santé générale et de leur vitalité. Ils ont également rapporté avoir une meilleure santé mentale. Selon le Dr Rees, « l’amélioration de la qualité de l’alimentation des gens peut être une stratégie préventive pour arrêter ou ralentir la dégradation de la santé mentale, l’obésité et d’autres troubles de la santé métabolique ».

 

 

Cuisiner augmente la confiance en soi

 

La même équipe avait précédemment constaté un lien entre le fait de manger plus de fruits et légumes et l’amélioration de la santé mentale.

Dans cette étude, ils sont allés plus loin. Ils ont en effet mesuré l’impact du programme sur la confiance des participants en matière de cuisine et sur leur santé mentale, indépendamment de la qualité de leur régime alimentaire. Et les résultats sont très intéressants. La santé mentale des participants était meilleure même s’ils n’avaient pas changé leur régime alimentaire à la fin du programme.

Ces effets ont été décrits immédiatement après la fin du programme de 7 semaines et dans les 6 mois qui ont suivi. Ils ont donc duré dans le temps.

«Cela suggère un lien entre la confiance en sa capacité à cuisiner, la satisfaction autour de la cuisine et la santé mentale», déclare le Dr Rees. Autrement dit, le simple fait de savoir cuisiner serait garant d’une meilleure santé mentale.

Ces résultats sont cohérents avec les témoignages récoltés à l’issue de nos ateliers Parascolaires gourmands (ateliers cuisine en ligne et en direct). 100% des parents déclarent que leur enfant est plus à l’aise en cuisine. Près de la moitié d’entre eux (42%) constatent même que leur enfant est beaucoup plus à l’aise.

 

Ainsi, en intégrant la cuisine dans le parcours des enfants et des jeunes, qu’ils soient nouveaux arrivants ou jeunes neuroatypiques, on leur offre bien plus que développer des compétences culinaires : on les accompagne dans leur épanouissement et leur autonomie.

 

[1] How a 7-Week Food Literacy Cooking Program Affects Cooking Confidence and Mental Health: Findings of a Quasi-Experimental Controlled Intervention Trial, Jona Rees et al., Frontiers in Nutrition, 2022

[2]Cooking at Home: A Strategy to Comply With U.S. Dietary Guidelines at No Extra Cost, Arpita Tiwari, MHS,  Anju Aggarwal, PhD, Wesley Tang, MPH, Adam Drewnowski, PhD, American Journal of Preventive Medicine, Mai 2017

[3] Swinburn et al. 2011; Moubarac et al. 2014; Moubarac et al. 2017, Monteiro et al. 2016

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